Notre mission : Nourriture, Éducation, Médecine
On dit qu'il faut célébrer la vie, pas seulement les fêtes. Mais dans un pays comme la République Démocratique du Congo, la vie est un mélange poignant de joies vibrantes et de peines profondes. Si nos traditions regorgent de danses enivrantes, de musiques entraînantes et de fêtes colorées, elles ne peuvent faire oublier l'autre réalité : celle des enfants oubliés de l'Est, ces petits innocents qui, au milieu des conflits, connaissent plus la souffrance que la joie des festins. Pourtant, même dans l’adversité, la résilience congolaise brille. Nos célébrations – qu’il s’agisse des récoltes, des rituels ancestraux ou des rassemblements familiaux – ne sont pas qu’un simple divertissement. Elles sont une affirmation de notre humanité, une manière de résister à l’oubli. Dans les camps de déplacés comme dans les villages, on danse encore, on chante encore, comme pour rappeler que chaque vie mérite d’être honorée, surtout celles des enfants orphelins dont l’enfance a été volée. Célébrer en RDC, c’est aussi se souvenir. Se souvenir que derrière les rires des fêtes, il y a des larmes à sécher. Que sous le ciel étoilé des nuits festives, certains enfants dorment sans toit. Et que si notre culture est si riche en couleurs, c’est peut-être parce qu’elle doit être assez lumineuse pour éclairer même les coins les plus sombres du pays. Alors oui, célébrons – mais sans fermer les yeux. Parce qu’une vraie fête, au Congo, c’est celle qui laisse aussi une place à la mémoire, à la solidarité, et à l’espoir d’un jour où tous les enfants, même ceux de l’Est, pourront danser sans peur.